Voyage Itinérant Pâques à Cajarc
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- Mis à jour : 12 mai 2022
- Écrit par Anne-Marie BLANDIN
Du 10 au 19 avril 2022 :
Annulé en 2020, reprogrammé cette année, ce VI d'Orléans à Cajarc est finalement parti avec deux mamies presque hors d'âge, Claude et Anne-Marie, et deux remplaçantes plus jeunes, Monique et Nicole de Nevers.
Le dimanche 10 avril, une escorte d'honneur impressionnante nous fait un brin de conduite, presque tout le club est là ! Il fait frisquet, mais beau. Les sacoches tanguent, les Nivernaises totalisent royalement à elles deux 150 kilomètres depuis janvier, mais bon, il faut bien y aller, sans trop se poser de questions.
Les premières étapes se déroulent tranquillement : peu de côtes, peu de vent, soleil généreux, que demander de plus ! On savoure le plaisir des petites routes tranquilles et parfumées, la campagne est pimpante, toute fraîche avec la palette des verts tendres de ce début avril, et partout une profusion de glycines, de lilas, d'iris, de pivoines, de seringas...
Mardi après-midi, le ciel se couvre, et on a droit à une première averse avant d'arriver à Bussière-Poitevine. Il va pleuvoir toute la nuit, et la météo nous promet le même régime pour le lendemain, alors qu'on doit avaler plus de 1000 mètres de dénivelé. Bref, ça se corse ! Les vélos pèsent des tonnes, notre Momo, la seule sans VAE, peste à chaque fois qu'une côte se profile, on blague, mais l'efficacité n'est que relative, son humeur est aussi sombre que le ciel... A midi, on réussit à manger au sec sous une halle, avec table et bancs, il ne manque que le chauffage. Et miracle, on trouve aussi un bar ouvert, mais désert. On appelle, rien. Finalement, après exploration des lieux, on découvre le patron dans son salon, allongé, ventre à l'air, profondément endormi devant la télé qui braille. Impossible de le réveiller ! Monique l'infirmière prend les choses en main, et réussit à le remettre debout. Après un moment de flottement, il réussit à nous servir 4 cafés, mais franchement, il n'a pas l'air frais...L'après-midi, entre deux averses, on se motive avec l'hôtel du soir, « L'Escale Gourmande » : avec un nom pareil, on aura forcément un bon repas, et le descriptif annonçait de grands lits confortables. On arrive vers 18 heures, et on est accueillies par une odeur indéfinissable de poisson pas frais, de graisse rance, de vieille crasse centenaire. On a des lits d'avant-guerre, avec matelas en laine bosselés, douche et WC sur le palier...Et pour corser le tout, les murs tremblent à chaque fois qu'un véhicule passe dans la rue.
Autant dire que le lendemain matin, on ne traîne pas, pressées de se remplir les poumons d'air frais. Le soleil est de retour. Il ne reste que deux étapes, Brive et Cajarc. Celle du jour se fait les doigts dans le nez, on pique- nique à Ségur le Château, magnifique village médiéval. A l'arrivée à Brive, pour atteindre l'hôtel, c'est une autre paire de manches, entre voies rapides et chemins de terre, demi-tours et re demi-tours, il nous faut presque une heure pour voir enfin notre Campanile, c'est accueillant, ça sent le propre, on peut respirer !
Dernière grosse étape le vendredi ; il fait très chaud, trop chaud de l'avis général pour l'itinéraire prévu, plus de 100 kms et plus de 1000 m de dénivelée. Plan B en action, on prend le train jusqu'à Figeac, on rejoint la rive sud du Lot, avec son Saut de la Mounine. C'est superbe, et crevant ! Après une bonne suée, on finit par arriver à la permanence de Cajarc, notre Compostelle à nous. On croise les copains et les copines, mais on est trop assoiffées pour s'attarder, il nous faut d'urgence une bonne réhydratation et une douche.
Les trois jours suivants, nos Nivernaises lèvent le pied, et nous, nous roulons en joyeuse compagnie avec l'Etape Solognote et notre club. Les boucles proposées sont superbes, et vous trouverez tout le détail dans la lettre à Mélie, sur le site de l'Etape.
Pour terminer notre VI, il nous reste à rejoindre Cahors le mardi matin, normalement un jeu d'enfant : 50 kms en suivant le Lot, sans difficulté. Mais notre Momo est victime d'une collision avec un OVNI : Moucheron XXL ? Petit silex vicieux ? On ne retrouve pas l'objet du délit, mais Monique finit l'étape avec un œil fermé, et l'autre entr'ouvert au quart...
On finit par arriver à Orléans vers 23 heures, notre aventure s'est finalement très bien passée, sans difficultés majeures, même si notre équipage était un peu folklo, il faut bien le dire.