Lundi 11 novembre :

    Depuis plusieurs années, je suis un lecteur assidu de Bike Café. J’y trouve des articles variés tant sur le matériel, que sur les hommes qui créent, conçoivent ou imaginent des accessoires ou des vélos. Il y a aussi de beaux articles sur de magnifiques aventures.

    Le 24 septembre puis le 5 novembre, je découvre les Bacchantes à travers deux articles. L’idée de Patrick Van Den Bossche et de ses acolytes, est d’aller de Paris à Aix en Provence en pignon fixe. Par chance, un de leurs partenaires, Zefal, a concocté une boucle dans le Loiret pour le 11 novembre. Je ne pouvais pas ne pas être présent. Le leitmotiv est de vivre une aventure à vélo pas sérieuse pour une cause sérieuse. Cette cause est la lutte contre le cancer de la prostate.

    Après Octobre rose, force est de constater que la communication sur les cancers masculins est rare pour ne pas dire inexistante. Pourtant les conséquences sont tout autant dramatiques. C’est un sujet tabou chez les hommes. Alors mes amis sportifs et/ou cyclistes qui êtes habitués à résister à la douleur, ne négligez pas ces dernières. Allez consulter ! Mieux vaut perdre une heure pour rien que passer à côté d’une pathologie sérieuse. Ces maladies découvertes tôt, permettent d’être soignées efficacement dans la plupart des cas.

    Ceci est une synthèse des formidables échanges que j’ai eus ce matin sur le parcours de 81 km avec Patrick. Il était accompagné de Thierry Saint-Léger qui est la référence française en matière de pignon fixe longue distance, Alain Magré ancien triathlète, Thierry Malécot et Jean-Yves Eudeline le régional de l’étape. Enfin, je remercie très chaleureusement Matthieu Brunet de Zefal pour son accueil et le fait de porter cette cause qui me tient à cœur.

    Vous l’aurez compris mes aventures médicales d’il y a 30 ans m’obligeaient à être présent. Je mesure l’extraordinaire chance que j’ai à chaque kilomètre parcouru sur mon petit vélo. Alors participer à cet évènement fut un réel plaisir.

    La cerise sur le gâteau fut de retrouver Joël, mon ami de l’OCT. Encore une fois nous nous sommes retrouvés tous les deux, sans nous concerter avant, dans une aventure non préméditée, singulière mais tellement riche.

    Partis de Jargeau, nous avons longé la Loire jusqu’à Orléans que nous avons traversée. Puis nous avons poursuivi plein ouest avant de bifurquer à Cléry Saint André. Puis le retour nous a menés vers Mézières les Cléry, Ardon, Marcilly en Villette avant de retourner au point de départ. Les organisateurs roulant en PF, j’avais sorti mon single speed. Il a répondu présent même si au-dessus de 30km/h, mon développement m’imposait une cadence de pédalage trop rapide et donc inconfortable. Les « déraillés » roulaient à vive allure, je me suis calé à celle de Patrick et nous avons beaucoup discuté.

    Merci à lui, à ses acolytes, à Matthieu et aux partenaires dont Zefal pour cette belle matinée de vélo.

 

Samedi 9  novembre :

    Avec mes deux acolytes de l’OCT, nous avions prévu de réaliser le dodécaudax de novembre hier.

   Malheureusement, l’un a été retenu à 400km de là pour raison familiale quand l’autre a été réquisitionné pour accompagner les jeunes de l’école cyclo.

   Je suis donc parti plein sud, seul, avant que le soleil se lève. Les premiers kilomètres se font dans une purée de pois et de nuit. Puis la Sologne s’offre à moi : elle est magnifique parée de ses couleurs d’automne. Je prends une première collation à Saint Viatre au quart du parcours.

  Puis, les sorties de Lamotte-Beuvron et de Romorantin ne sont pas agréables avec une circulation automobile chargée. De nombreuses immatriculations étrangères et d’autres départements attestent que nos concitoyens profitent de ce week-end prolongé. Je me suis quand même arrêté à Romo pour photographier la Sauldre. Un piéton s’arrête alors près de moi pour échanger sur le vélo. Il me raconte ses exploits cyclistes soixante années en arrière. C’est aussi cela que j’aime : le vélo est un formidable vecteur pour créer du lien.

  Je poursuis ma route, je déroule les tours de manivelle avec fluidité, je me sens en forme. Pourtant, je ressens trop tard à une dizaine de kilomètres de Valençay que je ne me suis pas suffisamment alimenté. Ce n’est pas grave, la pause pique-nique est proche, je file. Le soleil continu d’être bien présent et la pause devant le château de Valençay est particulièrement agréable. Talleyrand était un diplomate hors pair ; je n’ai pas besoin de cette qualité car je suis seul devant cette magnifique bâtisse.

   J’enfourche à nouveau mon vélo pour rentrer. Malheureusement les aliments absorbés n’ont pas encore produit leur effet et je suis dans le dur pendant une vingtaine de kilomètres. Le ciel quant à lui s’est bien chargé et je ne reverrai plus le soleil. Néanmoins la température est douce et elle ne descendra pas jusqu’à l’arrivée. J'ai un regret celui de ne pas avoir pu ramener de fromage que ce soit celui de Valençay ou celui de Selles sur Cher.

   La Sologne est toujours aussi magique jusqu’à la pause goûter à Montrieux en Sologne. La suite constituée de longues lignes droites archi connues, me ramène à la maison. Je suis même en avance pour l’apéro ! Il reste une dernière étape en décembre et le dodécaudax 2024 sera validé.

Dimache 27 octobre :

    Le rendez-vous était donné pour un départ à 7h15 devant les statues de Roger Toulouse pour les sociétaires de l’Orléans Cyclo Touriste qui le souhaitaient.

    Bien qu’une heure de sommeil supplémentaire nous soit accordée, nous étions deux à prendre le départ : moi et ma monture ! Je pense que mes traditionnels acolytes avaient senti la ballade sans intérêt.

    S’extraire d’Orléans par le nord n’est jamais une sinécure ! Une fois cette première étape franchie on s’enfonce dans la Beauce. Les villages s’espacent de plus en plus. Ce phénomène fut largement accentué ce matin avec un important brouillard créé par la pluie tombée durant la nuit.

    Ensuite, passé Rouvray Saint Denis, il fallait franchir l’ancienne RN20. Je pensais que la trace utilisait un pont mais il n’en était rien ! Il fallait la traverser avec une traditionnelle intersection. Réaliser cela, même un dimanche, est tout bonnement suicidaire !

   Mes péripéties continuent après avoir longé la voie de chemin de fer. C’est dans un véritable bourbier que je me suis engagé. Initialement il s’agissait d’une route bitumée mais le passage des tracteurs l’avait copieusement transformée en y déposant des centimètres de terre. Celle-ci n’a pas manqué de remplir le garde-boue qui porte bien son nom. Il a donc fallu démonter la roue avant pour tout retirer et rendre la rotation de la roue à nouveau possible.

   Puis la seconde ligne droite de 50km à travers la Beauce se présente jusqu’à Malesherbes. Si je ne savais pas pourquoi je ne m’y étais jamais arrêté, maintenant je sais. Le centre-ville est sans intérêt. Je suis un peu sévère car la mairie était bien décorée pour Octobre rose. De plus, il y a de jolies maisons en contre-bas.

    Alors la troisième ligne droite monotone de 50km m’emmène jusqu’à Saint Benoit sur Loire. L’Abbaye de Fleury est en cours de rénovation mais le soleil apparait enfin. Le retour le long de la Loire est magique ! Je resterai donc sur cette dernière image pour effacer la monotonie de cette trace que je ne réitérerai pas.

    Christophe et Joël avaient vu juste : il ne fallait pas m’accompagner aujourd’hui ! Mais le chapitre 10 de mon Dodécaudax 2024 est réalisé.

Dimanche 20 octobre :

    Nous nous rendons à Nouan-le-Fuzelier pour leur traditionnelle randonnée des bogues pour les vététistes et la randonnée des châtaignes pour la route. Nous roulerons en compagnie de Sylvie de Briare. Il y a un peu de fraicheur ce matin, mais heureusement nous traversons des parties boisées qui nous emmènent jusqu’à Chaon avant de rejoindre Pierreffite-sur-Sauldre pour le ravitaillement. Nous repartons pour une boucle suivant plus ou moins la Sauldre dont le niveau est tel qu’en la traversant, on peut voir qu’un lavoir est submergé par le cours d’eau. Nous passons ensuite par Ménétréol-sur-Sauldre puis Sainte-Montaine avant de repasser à Pierreffite où le point de ravitaillement est en plein rangement, mais à notre venue ils nous ressortent des victuailles pour rentrer sur Nouan sans problème. Après le verre de l’amitié nous pouvons déguster quelques châtaignes grillées.

 

Samedi 12 octobre

     Cette après-midi nous nous rendons à La Ferté-Saint-Aubin pour la Rando de la Saint-Martin. Nous partons par Yvoy-le-Marron où nous prenons une petite route qui passe devant le Château de Villebourgeon. Puis nous allons jusqu’à La-Ferté-Saint-Cyr et nous empruntons la petite route forestière passant par les Mazeaux. Nous rejoignons alors Ligny-le-Ribault où se trouve le point de convivialité. Il ne nous reste plus qu’à rentrer à La Ferté pour déguster les traditionnels beignets à la pomme avec un petit verre de cidre.

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