Dimanche 2 mars :

    J’avais initialement prévu de réaliser le dodécaudax de mars en profitant de la magnifique organisation du Cercle Jules Ferry et de son BRM200.

    L’année passée, nous avions tenté avec Joël le parcours de 200km en gravel mais la boue avait eu raison de nous et nous avions alors basculé à mi-chemin sur le parcours route. Cette année, je m’alignais au départ sans mon compagnon de route qui avait eu la mauvaise idée de faire une cabriole la semaine avant.

   Mon propre départ était incertain jusqu’au matin même car un sérieux problème oculaire me faisait douter de mes chances à rallier l’arrivée. Néanmoins, après avoir pris conseil auprès d’Anne-Marie, chaussé d’un casque identique au sien avec visière, et muni de mon traitement ophtalmique, je tentais l’aventure. Je savais qu’Héloïse, mon ainée, était prête à venir me récupérer si besoin était ; encore avait-elle précisé si c’est après 11h…

    Au départ, la première belle surprise de la journée était de retrouver Claude venue encourager un de ses amis, connu lorsque tous deux étaient sociétaires du club de Beaugency. Puis je retrouve Jean-François, beau-frère de Jean-Paul et notre copain Stéphane arrivé de Vierzon. Tous deux ont décidé d’accompagner Ludovic qui va effectuer ce brevet avec un vélo plus que centenaire pour célébrer les cents ans de la parution de Raboliot car cette randonnée s’appelle justement Sur les traces de Raboliot.

    Le départ est donné à 7h30 et comme les 600 participants, je m’élance tranquillement pour traverser le centre-ville. La température frise le zéro degré.

    Une fois la Loire franchie, les parcours route et gravel se séparent. Nous longeons le fleuve jusqu’à Sandillon et les premiers rayons solaires réveillent la nature, les cyclistes et mon œil droit. Cela ne concourt pas à ma sérénité. Puis nous prenons plein sud vers la Ferté Saint Aubin. Je roule pendant quelques kilomètres avec Elisabeth et Gérard du MSD Cyclo que j’ai plaisir à retrouver. Nous avons par le passé réalisé d’autres brevets ensemble.

    Après la Ferté, je me retrouve avec Thomas, autre sociétaire d’Orléans Cyclotouriste. Nous ne nous connaissons pas car son organisation familiale l’a contraint à freiner les sorties quand je suis devenu adhérent du club. Nous nous trouvons des centres d’intérêts communs dont les vieux vélos.

     Au château du Bon Hôtel, la majorité des routiers se croisent et se tiennent dans quelques poignées de minutes après avoir pointé leur carte.

    Avant d’arriver à Neung sur Beuvron, j’échange avec un jeune cyclo, francilien, qui a profité de ce BRM pour rendre visite à ses grands-parents solognots. A Neung, se trouve le second CP. Même si l’accueil d’Eric et de Georges est très chaleureux, je poursuis ma route car il est un peu tôt pour déjeuner. Je m’arrête à Vernou en Sologne, au bord de l’étang pour pique-niquer. Il est midi pile et c’est l’heure à laquelle Joël décide de prendre de mes nouvelles. Le bonhomme est en forme et l’œil tient le coup.

    Je repars et comme à chaque fois, les 20 kilomètres qui suivent le déjeuner sont compliqués. Je prends mon mal en patience et double un premier groupe, puis un second qui roulait fort mais donc l’un des membres est victime d’une crevaison. C’est surtout avec le club de Pantin que nous jouons à saute-moutons. Au hasard des arrêts nous nous doublons à plusieurs reprises. Ils roulent plus vite mais je m’arrête moins. Nous passons Cheverny, Villesavin et comme beaucoup, je prends mon goûter « royal » devant Chambord.

     Tout le monde sait que le dernier quart va être costaud avec un fort vent contraire. Par chance, lors de la traversée du pont de Muides sur Loire, je suis rejoint par le club de Sceaux. Ils sont costauds mais je prends leur roue et ils m’emmènent jusqu’au 5ème point de contrôle à Mézières. Encore une fois je ne m’attarde pas. Une crampe me fait comprendre que je ne tiendrai plus le rythme des Scéens et qu’il vaut mieux rentrer plus tranquillement et à mon rythme.

     C’est ce que je fais jusqu’à Orléans où la traversée de la ville a comme un goût de réussite. Malgré tout mon œil droit manque d’humidification. C’est bien dommage car Chantal et Joël m’ont fait l’immense surprise de m’attendre à l’arrivée. Les voir me remplit d’une profonde émotion et la larme n’était pas loin.

    Cette journée est représentative des amitiés fortes et profondes qui naissent grâce au vélo. Merci mes amis de l’OCT, à ceux du CJF, aux compagnons de route qui ont permis que cette journée, certes dans l’adversité, soit une nouvelle fois, une magnifique journée de vélo !

  

 

Samedi 8 février :

    Rendez-vous nous était donné à Blois pour le Dodécaudax entre Tatin et brocards. Co-organisé par l’Union Cyclotouriste de Touraine et le Cyclo Randonnée Villebarou, le point de ralliement était la gare.

   Une fois la trentaine de cyclos inscrits arrivés, nous prenions la direction de l’ouest avec un vent trois-quarts face qui nous fait rapidement sentir qu’il va falloir rester groupés. Il souffle bien et à 3°C, le ressenti était bien plus bas.

   Aux environs de Montreuil en Touraine, nous prenons plein nord et Eole est avec nous. Le ravitaillement est organisé chez un sociétaire du CR Villebarou à Saint Nicolas des Motets. Une belle averse nous a devancés et la pause est bienvenue. Ce n’était pas le jour de la benjamine de l’équipe dont la chambre à air a décidé de nous imposer une nouvelle pause. Elle ne fut pas la seule à vivre cette expérience car un peu avant le restaurant, un autre participant est contraint de s’arrêter.

   En effet, à Champigny en Beauce, nous nous restaurons copieusement. Le hasard fait que je me retrouve à table en face de Jean-Claude Chabirand. Recordman du Paris-Brest-Paris avec 13 participations, cet angevin n’a loupé aucune édition depuis 1976. J’avais 2 ans quand il a commencé alors l’espoir m’est permis pour tenter cette aventure dans l’avenir. J’ai littéralement bu ses paroles. Connu de tous, cela ne l’empêche pas d’être humble mais aussi de connaître tout le monde.

   Puis nous reprenons la route bien après l’heure prévue. Une légère pluie nous accompagne par intermittence et surtout nous luttons contre le vent. Les pauses ne me sont jamais favorables et là, je souffre régulièrement avec le vent contraire jusqu’à Muides sur Loire. La forêt nous protège enfin. La photo traditionnelle du groupe est prise devant la cabane de chasse de François 1er.

   Les cinquante derniers kilomètres sont effectués à bon rythme. Ce fut une nouvelle fois un bon moment de vélo partagé avec des cyclos de différentes régions. Jean-Pierre m’expliquait qu’il y a des modes. Quelques années en arrière les angevins étaient nombreux. Ils ont été remplacés par les orléanais. J’ai en effet retrouvé avec plaisir de nombreux sociétaires du Cercle Jules Ferry.

    D’ailleurs leur BRM sur les pas de Raboliot sera le prochain chapitre du Dodécaudax 2025.

  

    Rendez-vous était pris hier à 7h devant le centre municipal des sports de Tours pour le Dodécaudax des Roys organisé par l’Union Cyclotouriste de Touraine.

    25 participants s’élançaient à l’heure dite en longeant le Cher. J’étais le seul représentant de l’OCT. En outre, je retrouvais mes amis Dominique et Eric. Une fois le Cher traversé à Savonnières, nous continuons plein sud. Le ciel commençait à s’éclairer très doucement.

    Au Gerfault, nous nous arrêtons devant le château car un des participants nous apprend avoir abandonné et avoir rebroussé chemin. Il n’était pas complètement remis d’un état fébrile de la semaine passée.

    Puis nous traversons une première fois l’Indre qui déborde largement aux pieds du château d’Azay le Rideau. Nous faisons une pause à Villaines les Rochers pour un ravito. Celui-ci est plus que bienvenu pour ceux qui, comme moi, ont pris un petit déjeuner frugal. Nous repartons avec le soleil qui est bien présent mais malheureusement pour peu de temps.

   Les bosses s’enchainent, les costauds roulent devant et le groupe s’étire. Je discute avec un participant en vélo couché. Grace à l’inertie il a un bon rythme sur le plat et en descente. Par contre dès qu’il y a une cote voire un faux plat montant, l’effort qu’il doit fournir est plus important que pour un vélo classique. Par la suite, j’entends Gégé raconter à une jeune cyclote les magnifiques voyages qu’il a réalisés par le passé. A moins de 5 kilomètres de Saint Jean Saint Germain, une crampe me prend. Heureusement le pause déjeuner, au chaud, est revigorante. Après l’excellent repas, le froid est toujours tout autant présent à l’extérieur. Tout le long de la journée, la température a tourné autour de 0°. Mais les corps s’habituent rapidement aidés par une jolie bosse juste après la reprise.

    Nous faisons une pause rapide devant le château de Montrésor pour une photo souvenir.

   Les 60 derniers kilomètres sont aidés par un vent favorable. A Bléré, nous rejoignons le Cher qui touche pratiquement la voie cyclable. La trace nous réserve une petite surprise avec quelques centaines de mètres sur un chemin de glaise. Mes larges pneus me permettent de passer sans difficulté ; pour une fois, je suis le plus à l’aise du groupe. Puis la nuit s’installe et les frontales ne sont pas de trop pour éclairer l’environnement. A la Fontaine Saint Tutrille, nous enjambons une fois de plus le Cher. La nuit est là. A chaque obstacle tels les barrières, plots, et autres piétons ; chacun alerte son poursuivant. Nous sommes en mode télégraphe de Chappe.

    Arrivés à Tours, je fais justement deux fois le tour du centre municipal des sports pour parcourir un kilomètre afin d’avoir 200km au compteur !

   Avant de nous séparer et rejoindre nos domiciles respectifs, nous partageons une galette bienvenue. Ce dernier moment est à l’image de la journée. Comme d’habitude, j’ai apprécié les échanges avec les nombreux sociétaires du CJF présents. Quant à l’organisation, durant ces 12 heures de randonnée et de pause, elle fut parfaite ! Mille mercis à Jean-Pierre et Gérard.

    Crédit Photos : Hervé du CJF

  

Vendredi 13 & samedi 14 décembre 2024 :

      J’avais aperçu sur internet quelques publications relatives au Dodécaudax du Solstice organisé par Jean-Pierre Mary de l’Union Cyclotouriste de Touraine. J’avais questionné Eric, sociétaire du Cercle Jules Ferry. Il m’avait indiqué que je pouvais y aller en toute confiance, l’allure me correspondant.

      Nous partîmes vendredi en fin d’après-midi avec Joël et Christophe pour Tours. Arrivés sur place nous préparons nos montures et leur pilote tranquillement. Quelques passants nous regardent et on peut lire sur certains visages quelques interrogations.

     Le départ se tient devant le palais des sports. L’organisation nous propose un café et nous saluons au fil des arrivées la quarantaine de compagnons de route. Bénédicte, la sœur de Christophe, est présente pour nous encourager. Après le briefing nous composons le groupe 2 avec d’autres cyclos dont les 6 sociétaires du CJF. Gérard est notre capitaine de route.

      Peu après 20h, nous quittons Tours et longeons la Loire par la rive droite jusqu’à Chaumont sur Loire dont nous apercevons le château illuminé. Régulièrement quelques autos nous doublent jusqu’à Chambord que nous atteignons après 80km un peu après 23h. Nous avons le temps de l’apercevoir encore éclairé et profitons d’une belle collation.

     Après une centaine de mètres parcourus, une crevaison est à déplorer. Didier s’empare naturellement de la réparation qu’il effectue en un temps record. Le froid ne suffisait pas à notre bonheur et quelques gouttes d’eau s’invitent à la fête. Nous retraversons la Loire à Muides et prenons la direction NO vers Vendôme. Le rythme est soutenu et subitement interrompu par une chute d’Hervé dont la patte de dérailleur a cassé net. Pour certains, son périple s’arrête ici à Villeberfol. C’est sans compter sur Didier que nous autoproclamons mécanicien ès sciences du groupe. Il passe le vélo d’Hervé en single speed et permet alors à ce dernier de poursuivre son chemin.

    Nous continuons d’avancer dans une obscurité quasi-totale. Seule la valse des luminions rouges devant moi égayent cette atmosphère. C’est aussi pour cela que je suis venu. La vision périphérique est restreinte et l’on roule dans cette ouate nocturne, là est mon plaisir. L’autre raison tient aussi à partager ces moments avec mes amis de l’OCT et du CJF. Mais c’est aussi l’opportunité d’échanger avec les autres participants. Il y a Jean-Claude dit Chabi qui détient le record de Paris-Brest avec 13 participations à son actif. Je profite par exemple de la présence de Gégé à mes côtés pour le connaitre. Il me parle passionnément de la longue distance, de ses diagonales françaises et européennes et de ses centrionales.

    Nous arrivons alors à l’auberge du solstice. Nous sommes chez Jean-Pierre qui organise un succulent repas aidé de sa famille. La petite cinquantaine de participants se réchauffe le corps avec des plats chauds bienvenus. Il a beau être plus de 3h00 du matin, personne ne flanche et l’ambiance est au beau fixe.

      Il n’en est pas de même quand nous reprenons la route sous une pluie drue et gelée. Il me faut plus de 5km pour me remettre dans le bain si je puis dire. A un moment je me demande si je ne suis pas pris d’hallucinations. Je vois comme des pantins articulés qui dansent à bonne distance devant. Mon cerveau est encore en capacité d’analyser la situation. Je comprends que je suis en mode caléidoscope avec les gouttes de pluie sur mes lunettes ; il s’agit des éléments rétro réfléchissants sur les vêtements de Christophe qui dansent devant moi.

     Nous nous dirigeons plein sud, traversons Château-Renault et passons quelques bosses. Après Vernou sur Brenne nous traversons une dernière fois la Loire que nous longeons par la rive gauche. Christophe était en forme et il fut aux avant-postes de notre groupe sur le dernier tiers du parcours. Arrivés à Tours, je savoure avec Joël ce dernier épisode de mon Dodécaudax 2024.

    J’ai été ému que mes deux compagnons de route aient été tous les deux présents pour cette dernière étape. Pour clôturer ce chapitre nous avons partagé un bon petit-déjeuner plus que mérité.

    De retour à la voiture, nous croisons une dame qui s’interroge car elle nous avait déjà aperçus la veille au soir. Nous lui expliquons notre parcours. C’est aussi et surtout cela que je viens chercher : partager des moments, avoir des échanges avec mes amis mais aussi des inconnus. Cette amitié m’a réchauffé tout le long du parcours. Merci à mes vaillants acolytes de l’Orléans Cyclo Touriste, merci Christophe, merci Joël !   

   

Samedi 30 novembre :

    En ce samedi après-midi, c’est le tradition circuit du Téléthon organisé par les 3 clubs cyclos de La Source. Le départ a lieu de la salle Fernand Pellicer pour un parcours de 22 ou 47 Km. Le grand parcours nous emmène en Sologne vers Marcilly-en-Villette, puis Ménestreau-en-Villette en passant par la côte du Ciran pour se réchauffer un peu. Le retour passe non loin de La Ferté-Saint-Aubin, pour finir on emprunte la route de Gautray et La Source.

 

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