La Royale à Nouan-sur-Loire
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- Mis à jour : 29 septembre 2025
- Écrit par Christophe Bourienne
Samedi 27 septembre :
J’avais inscrit dans mon calendrier cette magnifique randonnée gravel qu’est la Royale. Etant donné qu’il avait plu sérieusement les jours et semaines précédentes, je m’attendais à ce que ce soit particulièrement gras.
Je prends le départ du camping de l’amitié à Nouan sur Loire le samedi en fin de matinée pour le parcours de 100 km. Les participants sont hétéroclites. Certains sont là en famille, certains en VTC, il y a quelques gravels mais la majorité est en VTT.
Au fur et à mesure des kilomètres, le peloton s’étire sachant que les départs étaient donnés toutes les 15 minutes. Une fois la clôture du domaine de Chambord franchie, nous parcourons de très jolis singles. Ils sont peu techniques mais il faut bien garder la roue avant dessus car les côtés ont été sérieusement labourés par les cochons.
Au onzième kilomètre nous passons le rond-point François Ier et remontons l’année face au château. Je ne m’en lasse pas !
Puis nous laissons le château derrière nous en longeant le Cosson. Ce secteur est connu et nous emmène au premier ravito au 25ème kilomètre. Certes c’est l’heure du déjeuner mais les participants qui sont passés avant moi ont confondu ravito et restaurant… il ne reste plus rien et le désarroi des bénévoles est palpable… Ayant pris un petit déjeuner copieux, j’enfourche mon vélo et m’engage sur la trace grâce au GPS. A partir de ce moment-là, il n’y a plus de fléchage ; nous étions prévenus au moment de l’inscription.
Un bérurier prend ma roue car il a oublié de télécharger le parcours. Nous filons bon train jusqu’à ce qu’il crève. Il m’explique que c’est la 16ème fois de l’année. Je le sens dépité. Je comprends alors qu’il va rebrousser chemin lorsqu’il m’invite à poursuivre ma route. Certains endroits nécessitent d’être vigilants, d’autres permettent d’appuyer plus fort. Ma progression est ralentie sur un secteur où çà tabassait sérieusement. Nous faisons l’accordéon avec deux groupes de vététistes. Leurs suspensions leur permettent de me rattraper dans ce type de portions.
C’est alors que des coups de feu extrêmement nourris précèdent un endroit où l’odeur de poudre est très forte. Quels que soient les animaux ciblés, ils devaient être des milliers où alors c’étaient des bons chasseurs (référence aux Inconnus).
Juste avant la Ferté Saint Cyr se trouve le second ravito : dédiés aux parcours gravel et VTT de 100 et 125 km, il est largement fourni. Fromages de chèvre, pâtes de fruits artisanales, biscuits de Chambord ; tout ce qu’il faut pour attaquer la seconde moitié de la randonnée.
Je ne m’arrête pas au troisième (qui est le même que le premier) ni au quatrième et je poursuis mon effort avec entrain. Le soleil est présent avec de belles éclaircies, le vélo et le bonhomme se portent bien.
La Blonnière-nord nécessite un petit détour qui masque un cinquième ravitaillement gargantuesque. Un des organisateurs, qui a dû reconnaitre mon maillot, vient vers moi et m’interroge sur mon ressenti. Je lui indique qu’une fois de plus tout est parfait.
Je ne croyais pas si bien dire quand, au hasard d’un champ, le château s’offre une nouvelle fois à notre regard. Puis nous regagnons la Loire avant d’arriver au village de l’organisation.
Le jus de houblon qui est offert est bienvenu pour fêter cette magnifique après-midi de vélo.